Thot et les livres hiéroglyphiques Égyptiens
Dans son livre « monde primitif » publié en 1781, Court de Gébelin présente une théorie selon laquelle les arcanes majeurs constituaient le « Livre de Thot » sauvé des ruines des temples égyptiens.Ce livre était censé contenir la synthèse de toute connaissance humaine et de tout mysticisme.
Thot était le dieu égyptien de la sagesse, des arts occultes et des sciences. Il avait pour tâche de mesurer le temps et de prédire l’avenir. On lui attribue aussi l’invention des nombres et de l’écriture sacrée.
Paul Christian, qui écrivait à la fin du XIXème siècle, considérait les 22 arcanes majeurs comme des peintures hiéroglyphiques. Ces peintures décoraient initialement des panneaux placés dans une galerie (de l’Egypte ancienne) que le « néophyte » devait traverser pendant l’initiation. 11 peintures symboliques étaient placées de chaque côté, par paires. Ces peintures étaient expliquées au néophyte qui pouvait ainsi apprendre et comprendre les règles et les principes de la sagesse.
Pour résumer et selon les archives, le Tarot était employé comme un jeu à part entière. Bien que les Tarots aient pu parfois être employés à d’autres fins, rien ne permet de clairement d’attester un tel usage des cartes, et ce longtemps après leur création.
Les archives d’un procès ayant eu lieu à Venise en 1589, soit 150 ans environ après l’apparition du Tarot, suggèrent une possible association du Tarot à la sorcellerie à cette date (au moins dans l’esprit des accusateurs). Après cela, il n’existe plus aucune corrélation entre le Tarot et la magie ou la divination jusqu’au 18ème Siècle.
Des documents font état de significations divinatoires attribuées aux cartes de Tarot à Bologne au début du 18ème siècle. C’est la première preuve incontestable d’un Tarot divinatoire, tel qu’on l’entend.
Il fallut attendre Etteilla et Court de Gébelin vers 1781 pour que le Tarot soit employé à des fins divinatoires.