Le Foie Divinatoire date de l’époque des Assyro-Babylonniens. La divination n’a pas pour but de délivrer des prédictions, mais elle constitue une forme de communication avec les Dieux.
La divination est considérée comme une « science » dès le IIIème millénaire avant J.-C. Elle fait partie intégrante de la vie quotidienne, mais elle intervient également dans les affaires d’Etat.
Dans certains cas, ce sont les Dieux qui envoient spontanément des signes qui se traduisent dans la nature par la naissance d’êtres anormaux par exemple. Ces signes peuvent être interprétés comme une manifestation divine dont il faut trouver l’interprétation.
Dans d’autres cas, c’est le « devin » qui interroge directement les Dieux en pratiquant des rituels ou en prononçant certaines incantations.
Parmi toutes les techniques divinatoires, celle qui restera le plus couramment pratiquée durant toute l’Antiquité est « l’extispicine », c’est à dire la lecture des signes divins à partir de l’examen des entrailles d’animaux. Cette pratique était placée sous le patronage du Dieu solaire Shamash ou sous celui du dieu de l’orage Adad. Les animaux les plus prisés étaient le mouton et l’agneau.
Dans ce type de lecture des présages, l’organe le plus important est le foie, dont seul le devin sait interpréter le mystérieux « langage ». Qu’il soit attaché à la personne royale ou consulté par un simple particulier, le devin procède de la même manière : il pose une question précise au dieu avant d’effectuer le sacrifice de l’animal. Puis il dégage le foie et la rate, dont il examine toutes les parties selon un ordre déterminé. Il prend note de la présence de kystes, de pustules ou de scarifications, qu’il interprète ensuite à l’aide de tablettes et de modèles de foies en argile sur lesquels sont reproduits les principaux signes particuliers. Aidé de ces instruments, le devin communique le résultat de son intervention à son commanditaire.
Les oracles les plus anciens figurent sur des maquettes de foies en argiles (certains foies sont visibles au Musée du Louvre à Paris ou même au British Muséum à Londres).
Par la suite, les devins se tournent vers l’Astrologie. Le « Grand traité d’Astrologie » mis en forme à la fin du IIème millénaire avant J.-C. comprenait pas moins de soixante dix tablettes et de sept mille observations ou oracles.